La demande croissante de lait et de produits laitiers en Équateur augmente le risque de contamination à la tuberculose auprès de la population, mais aussi auprès du bétail, vu le développement de systèmes de production plus intensifs pour pouvoir répondre à la croissance de la demande. Pour pouvoir garantir la sécurité alimentaire, la vache laitière doit donc être immunisée contre la tuberculose. Il convient dès lors d'identifier les bêtes et les entreprises contaminées et donc aussi les facteurs de risque pour la transmission de la maladie afin de pouvoir mettre en oeuvre les mesures nécessaires. L'étude proposée ici répond à cet objectif en développant et en validant une méthodologie scientifiquement étayée.
20 exploitations de vaches laitières correspondant à un total de 2022 animaux ont constitué l'échantillon pour l'exécution du test de tuberculine. La prévalence de la tuberculose a ainsi pu être mise en relation avec les facteurs de risques identifiés par l'étude. Il s'agit du stade de la lactation, de la taille du troupeau, de l'achat des animaux, des contacts avec d'autres espèces animales et des facteurs respectifs d'interaction. La prévalence obtenue sur les deux années de l'étude était en moyenne de 7,3 %, en variant de 0,42 % dans les petites exploitations jusqu'à 8,53 % dans les grandes exploitations. À côté de la taille de l'exploitation, l’âge et le contact avec d'autres espèces animales constituaient les principaux facteurs de risque, avec des interactions des districts où étaient situées les exploitations.
Cette approche a permis de mieux examiner la prévalence de la tuberculose dans d'autres parties de l'Équateur afin de prendre des mesures pour maximaliser la sécurité alimentaire en matière de production laitière.
Rapport : Prof. R. Geers, Gestion de la Qualité de la Production animale, Katholieke Universiteit Leuven, Belgique